Série Prestige: Safia Nolin
Café culturel de la Chasse-galerie présente

Série Prestige: Safia Nolin

Événement en personne
29 mars 2024
20h00 – 23h00 / Entrée: 19h00

1351, rue Notre-Dame, Lavaltrie, QC, Canada
Pour plus d'informations à propos de cet événement, veuillez contacter Café culturel de la Chasse-galerie à info@chasse-galerie.ca ou au +1 450-586-9569.

Achat de billets

Admission générale. Premier arrivé, premier assis. Service de bar disponible sur place. 

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Safia Nolin se voit comme un être politique en soi, de par les combats qu’elle mène, les sujets qu’elle aborde et l’apparence qu’elle présente. Perçue elle-même comme difforme de par sa condition de femme racisée ouvertement lesbienne qui ne répond pas aux schémas dits féminins inculqués depuis des siècles, elle préfère épouser cette image dissonante, plutôt que de répondre à ce qu’elle n’est pas en s’adaptant aux idéaux néfastes. C’est en cela que Seum est une œuvre accomplie qui définit sa créatrice entièrement. Safia Nolin est une artiste et une personne dont les peaux mortes de tristesse sont en train de muer et qui célèbre cette transition avec ce qu’elle sait faire de mieux : magnifier les douleurs. Pendant les interludes d’accordage de guitare, Safia Nolin raconte sur scène sa journée au public avec beaucoup d’humour, avant de présenter la prochaine chanson comme plus déprimante encore que la précédente. Le premier album de l’artiste Limoilou (2015) et son deuxième, Dans le noir (2018), le présageaient : l’EP Seum qu’a sorti Safia Nolin en 2021 n’annonçait rien d’heureux. Cependant, comme toute œuvre musicale bâtie dans la douleur, Seum est un disque qui ferme des portes et qui domestique les démons. Si Safia revient sur la confection des huit titres qui composent cet EP en se rappelant un fort sentiment d’injustice, c’est désormais apaisée qu’elle le défend sur les scènes québécoise et française. Pour son dernier single en date, la triste ballade anglophone « Carrie », la direction artistique est assurée par Safia elle-même. Déjà autrice-compositrice et interprète, l’artiste fait aussi le choix du DIY le plus total en confectionnant les visuels qui habillent sa musique. Plus encore, c’est dehors qu’elle enregistre la majorité des quatre titres de Seum, chacun dans une version mélancolique sunset, et dans une version plus optimiste, intitulée sunrise. À ces matières douces de la voix et rêches des sentiments, s’ajoute celle qu’elle manie au crochet depuis plus d’un an. Au-delà d’un passe-temps, le crochet permet à Safia d’exprimer une fois encore sa dualité, entre sa personnalité bienveillante et enjouée, et sa peine profonde qu’elle exorcise en musique. Les couleurs explosives et excentriques qu’affichent les pièces qu’elle confectionne (bonnets, pulls, guêtres, etc.) contrastent avec les quelques trous et les longs fils qu’elle laisse pendre, fidèle à son idéal de difformité. Rêver de sa propre mort peut effrayer au premier abord, mais il s’avère que cela signifie l’adieu à une part de soi, comme l’esprit qui se rend compte qu’il tourne une page de vie. Peut-être les chansons de Safia Nolin arborent-elles des thèmes et des couleurs sombres, mais c’est en enterrant une ancienne part d’elle-même comme l’indique la tombe sur la pochette de son dernier EP, qu’elle délivre une œuvre authentique avec une pop qui lui est si particulière. Volontairement crade et tonitruant, le son de sa guitare accompagne la voix quiète et claire de Safia. Accompagnée d’Agathe Dupere (basse), Marc-André Labelle (guitare) et Jean-Philippe Levac (batterie), l’artiste met en forme ce en quoi elle se retrouve le plus : l’imperfection de l’immédiat, en ne lissant rien. Ce n’est pas un hasard si, amatrice de films d’horreur, elle élit The Blair Witch Project (1999) comme son préféré. Parfait exemple d’un résultat abouti malgré des moyens plus que modestes, le film de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez fait partie des nombreuses références qui animent l’art de Safia Nolin, qui suscite les émotions que l’on fuit à tout prix, les émotions négatives, qu’elle tisse avec des sonorités et des textes bruts.

Remboursements
Aucun remboursement
Accès pour personnes à mobilité réduite
Oui
Gratuité pour l'accompagnateur
Oui
Vérification des disponibilités en cours...

Admission générale. Premier arrivé, premier assis. Service de bar disponible sur place. 

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Safia Nolin se voit comme un être politique en soi, de par les combats qu’elle mène, les sujets qu’elle aborde et l’apparence qu’elle présente. Perçue elle-même comme difforme de par sa condition de femme racisée ouvertement lesbienne qui ne répond pas aux schémas dits féminins inculqués depuis des siècles, elle préfère épouser cette image dissonante, plutôt que de répondre à ce qu’elle n’est pas en s’adaptant aux idéaux néfastes. C’est en cela que Seum est une œuvre accomplie qui définit sa créatrice entièrement. Safia Nolin est une artiste et une personne dont les peaux mortes de tristesse sont en train de muer et qui célèbre cette transition avec ce qu’elle sait faire de mieux : magnifier les douleurs. Pendant les interludes d’accordage de guitare, Safia Nolin raconte sur scène sa journée au public avec beaucoup d’humour, avant de présenter la prochaine chanson comme plus déprimante encore que la précédente. Le premier album de l’artiste Limoilou (2015) et son deuxième, Dans le noir (2018), le présageaient : l’EP Seum qu’a sorti Safia Nolin en 2021 n’annonçait rien d’heureux. Cependant, comme toute œuvre musicale bâtie dans la douleur, Seum est un disque qui ferme des portes et qui domestique les démons. Si Safia revient sur la confection des huit titres qui composent cet EP en se rappelant un fort sentiment d’injustice, c’est désormais apaisée qu’elle le défend sur les scènes québécoise et française. Pour son dernier single en date, la triste ballade anglophone « Carrie », la direction artistique est assurée par Safia elle-même. Déjà autrice-compositrice et interprète, l’artiste fait aussi le choix du DIY le plus total en confectionnant les visuels qui habillent sa musique. Plus encore, c’est dehors qu’elle enregistre la majorité des quatre titres de Seum, chacun dans une version mélancolique sunset, et dans une version plus optimiste, intitulée sunrise. À ces matières douces de la voix et rêches des sentiments, s’ajoute celle qu’elle manie au crochet depuis plus d’un an. Au-delà d’un passe-temps, le crochet permet à Safia d’exprimer une fois encore sa dualité, entre sa personnalité bienveillante et enjouée, et sa peine profonde qu’elle exorcise en musique. Les couleurs explosives et excentriques qu’affichent les pièces qu’elle confectionne (bonnets, pulls, guêtres, etc.) contrastent avec les quelques trous et les longs fils qu’elle laisse pendre, fidèle à son idéal de difformité. Rêver de sa propre mort peut effrayer au premier abord, mais il s’avère que cela signifie l’adieu à une part de soi, comme l’esprit qui se rend compte qu’il tourne une page de vie. Peut-être les chansons de Safia Nolin arborent-elles des thèmes et des couleurs sombres, mais c’est en enterrant une ancienne part d’elle-même comme l’indique la tombe sur la pochette de son dernier EP, qu’elle délivre une œuvre authentique avec une pop qui lui est si particulière. Volontairement crade et tonitruant, le son de sa guitare accompagne la voix quiète et claire de Safia. Accompagnée d’Agathe Dupere (basse), Marc-André Labelle (guitare) et Jean-Philippe Levac (batterie), l’artiste met en forme ce en quoi elle se retrouve le plus : l’imperfection de l’immédiat, en ne lissant rien. Ce n’est pas un hasard si, amatrice de films d’horreur, elle élit The Blair Witch Project (1999) comme son préféré. Parfait exemple d’un résultat abouti malgré des moyens plus que modestes, le film de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez fait partie des nombreuses références qui animent l’art de Safia Nolin, qui suscite les émotions que l’on fuit à tout prix, les émotions négatives, qu’elle tisse avec des sonorités et des textes bruts.

Remboursements
Aucun remboursement
Accès pour personnes à mobilité réduite
Oui
Gratuité pour l'accompagnateur
Oui

La salle de spectacle est située à l'Église Saint-Antoine au 1351 rue Notre-Dame à Lavaltrie. 

Le stationnement de l’église, situé à l’intersection des rues Notre-Dame
et Saint-Antoine Nord, et le stationnement de l'hôtel de Ville sont mis à votre disposition gratuitement. En cas de débordement, le stationnement situé à l’arrière de la Maison des contes et légendes (1251, rue Notre-Dame) demeure accessible via la rue Benoit.


Heures d'ouverture

Dimanche
Fermé
Lundi
9h00 – 17h00
Mardi
9h00 – 17h00
Mercredi
9h00 – 17h00
Jeudi
9h00 – 17h00
Vendredi
9h00 – 17h00
Samedi
12h00 – 17h00

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