Patrick Watson

Patrick Watson est un savant fou musical. Il est reconnu internationalement en tant que chanteur, auteurcompositeur et producteur. Tel le docteur Frankenstein, Patrick Watson donne son propre nom à sa créature, soit un collectif formé de Robbie Kuster, Mishka Stein, Simon Angell et lui-même. L’homme et son monstre jouissent tous deux d’une renommée internationale depuis le lancement de Close to Paradise au Canada en septembre 2006. Le tout premier titre à paraître sous l’étiquette Secret City Records (située à Montréal, ville natale du groupe), Close to Paradise propulse rapidement Watson et ses musiciens au rang de stars : l’album devient disque d’or au Canada et rafle de nombreux prix, y compris le prestigieux Polaris au Canada. L’enregistrement est lancé internationalement en 2007 et se vend à plus de 100 000 exemplaires à travers le monde. Depuis, le quatuor ne cesse d’aller de l’avant. Le public de Patrick Watson semble avoir crû de façon exponentielle, et ses spectacles attirent désormais des foules nombreuses, que ce soit à Paris, à Reykjavik, à Amsterdam, à Londres ou à New York, sans oublier Montréal, où Watson et la plupart des autres membres du groupe demeurent toujours. Malgré un horaire de tournée chargé, Watson lui-même trouve le temps de se consacrer à d’autres projets. Il contribue à l’album Ma Fleur de Cinematic Orchestra en 2007 et compose de la musique et des chansons pour plusieurs films, ayant toujours été passionné par ce genre de travail. Il n’est donc pas surprenant que la musique du groupe soit souvent décrite comme étant cinématique et d’un éclectisme fou. En fait, cet aspect de la musique de Watson remonte aux tous débuts du parcours musical de l’artiste. À l’âge de sept ans, il façonne sa voix angélique en chantant dans des chorales de la banlieue ouest de Montréal. De plus, il grandit en étudiant le piano classique et jazz, l’arrangement ainsi que la composition. Comme premier projet d’enregistrement, il compose une suite expérimentale de musique accompagnant une série de photographies de l’artiste québécoise Brigitte Henry. À ce jour, l’oreille du compositeur est évidente dans toutes les œuvres de Watson, y compris ses chansons pop les plus accessibles. Alors qu’ils sont à peine adolescents, Watson et le guitariste Simon Angell se rencontrent dans leur ville natale d’Hudson, au Québec, et leur collaboration dure depuis. Les paysages sonores et les influences bruitistes d’Angell sont aujourd’hui le parfait complément des compositions colorées et mélodiques de Watson et de sa voix de fausset à fendre l’âme. Pendant ses études en musique au collège Vanier vers la fin des années 90, Patrick rencontre Mishka Stein, natif d’Ukraine, ainsi que Robbie Kuster, un expatrié de la Suisse et de la Colombie Britannique. Au fil du temps, Watson invite de plus en plus ces deux musiciens à combler sa section rythmique en spectacle (Angell est devenu depuis longtemps une figure permanente). Bien que les quatre se produisent toujours sous le nom de Watson, ils établissent une résidence plus ou moins officielle au Café Sarajevo, et une chimie peu commune se développe entre eux sur scène, ce qui les pousse à composer davantage de musique en groupe. De bouche à oreille, ils se bâtissent graduellement un public. Just Another Ordinary Day est enregistré par la suite. Lancé en 2003, l’album indépendant constitue en quelque sorte le portrait d’un groupe important en devenir, mettant en relief le penchant des musiciens pour les paysages sonores irréels (rappelant Sigur Rós, Björk et Radiohead) au cœur desquels domine la voix de Watson. En 2004 et en 2005, leurs performances font beaucoup parler, ce qui les amène à se produire aux côtés de figures aussi éminentes que Philip Glass, Steve Reich et Feist. À l’été 2006, Watson et son groupe sont invités à effectuer une tournée européenne avec le défunt James Brown, un dernier droit qui conclut avec brio le premier chapitre de leur histoire. Close to Paradise est enregistré dès leur retour, en septembre 2006. La formation consacre la deuxième moitié de l’an 2008 à enregistrer son album subséquent à Montréal. Intitulé Wooden Arms, le disque est lancé au printemps 2009